76% des Français jugent le culte de la minceur bien trop présent
Chaque année à l’approche des vacances estivales, les recettes minceur refont leur apparition avec force dans les magazines. Elles rappellent ainsi à celles et ceux qui en douteraient que montrer son corps partiellement dénudé à la plage obéit toujours, en dépit d’un body positivisme qui gagne du terrain, au diktat de la minceur. Si le culte du corps parfait agace les Françaises et les Français, leur rapport au surpoids et à l’obésité s’avère contrasté, ainsi que le montrent les résultats de l’enquête réalisée en début d’année par FLASHS pour le site NYC.fr auprès de 1 000 d’entre eux.
83% des femmes jugent le culte de la minceur trop présent
76% des personnes interrogées dans cette étude estiment que le culte de la minceur est trop présent dans les médias. Soumises à une pression bien plus importante en la matière, les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes à le penser. 83% d’entre elles adhèrent en effet à ce constat, soit 15 points de plus que la gent masculine (68%). Par ailleurs, plus du quart (29%) des répondants assurent qu’être mince est une condition sine qua non pour se sentir bien dans sa tête et dans son corps.
Grossophobie et fat shaming
Dans la vie quotidienne, et a fortiori l’été à la plage, les personnes obèses ou en surpoids sont régulièrement victimes de grossophobie. Ainsi, plus du tiers (35%) des Françaises et des Français indiquent avoir déjà été témoins ou victimes de moqueries en lien avec le poids, une attitude détestable que les anglo-saxons nomment le fat shaming. Loin d’être anodin, ce chiffre peut être mis en relation avec les 37% de répondants qui estiment que les personnes en surpoids sont principalement responsables de leur situation par manque de volonté… et le leur font pour certaines savoir.
Les effets ambivalents du body positivisme
Face au fat shaming se dresse de plus en plus le body positivisme, qui prône l’acceptation de son corps face aux exigences de minceur exercées par la société. Si les deux tiers (66%) des Françaises et des Français considèrent que ce phénomène favorise en effet une meilleure estime de soi, tout juste la moitié (51%) le voit comme un moyen de lutte efficace contre la grossophobie et 30% estiment qu’il encourage les personnes obèses ou en surpoids à le rester.
Un sujet dont il est difficile de parler
S’il est aujourd’hui couramment admis qu’obésité et surpoids obéissent à des causes multifactorielles (hygiène alimentaire, sédentarité, génétique, stress, médicaments…) et non plus à une simple absence de volonté, le sujet demeure toutefois tabou pour une courte majorité (52%) de nos concitoyens. D’ailleurs, 61% d’entre eux disent qu’il est difficile de l’évoquer avec une personne obèse, preuve que subsiste un réel malaise autour de cette question.
Enquête réalisée par FLASHS pour NYC.fr du 24 au 26 février 2024 par questionnaire auto-administré auprès d’un échantillon de 1 000 Français, représentatif de la population âgée de plus de 18 ans.